On pense souvent, dans la mythologie populaire, qu’être un artiste est inné et que ça ne s’apprend pas : on naîtrait artiste et il suffirait de faire remarquer son talent pour réussir. Ce n’est pas exact. Si le talent est effectivement nécessaire, si, effectivement, il ne s’apprend pas, acquérir les bases d’un métier de la musique, à moins de naître dans un endroit privilégié où on vous prête facilement, s’apprend souvent dans un dur travail.
Oui, la musique, pour peu qu’on veuille en vivre, est un métier.
Avoir un tempérament artiste ne suffit donc pas, il faut l’apprendre, son métier, peut-être à l’école ou dans des centres de formations, et il y en a, heureusement, de plus en plus, même si tous ne sont pas bons.
On pense aussi souvent que quand on aime la musique, on ne peut réussir qu’en étant la tête d’affiche, la vedette d’un spectacle. Or, il existe beaucoup de métiers en relation avec la musique, et pas des moindres. On peut aimer chanter et devenir producteur, on peut jouer du violon et être éditeur, ou luthier. Voici un tableau de l’ITEMM qui synthétise les métiers de la musique…
Si malgré tout vous tenez à tenter l’aventure du vedettariat, sachez que c’est un travail d’équipe, et que cela nécessite des mouvements financiers importants.
Définissons les rôles… Et comment chacun gagne sa vie…
L’Artiste peut être :
Auteur
Il écrit les textes, qui en cas de diffusion publique (radio, disque, concert, club, etc.) génère des droits d’auteur.
Compositeur
Contrairement à ce qu’on croit, il n’ écrit que la mélodie. Les harmonies et autres accords sont du domaine de l’arrangeur, ce qui est un métier à part entière. Les droits d’auteurs relatifs à la musique sont relatifs à la mélodie, et sont un droit inaliénable à celui qui a trouvé “l’air”.
Interprète
L’interprète, s’il n’appartient pas aux rubriques précédemment décrites, ne touche pas de droits d’auteurs. Il touches des royalties, c’est à dire un pourcentage du prix de vente du disque. Il touche aussi un cachet en cas de prestation publique.
Il est entouré de…
l’Arrangeur
Un air peut s’accompagner de manières très différentes, ce qu’on appelle des versions. C’est l’arrangeur qui trouve cette façon d’enjoliver. En échange, la coutume veut qu’on lui donne des “douzièmes d’arrangement”, c’est à dire les droits d’auteurs divisés par douze, un peu moins de 10%, donc. On peut donc gagner sa vie sans passer sur scène… Pour la petite histoire, la chanson “Comme ils disent”, d’Aznavour, avant de passer par l’esprit de Christian Gaubert, ressemblait à air klezmer. C’est l’arrangeur qui a eu l’idée du caractère des violons, du tempo, etc. et l’a transformé en tube planétaire.
l’Éditeur
Le rôle de l’éditeur est normalement de transcrire l’air et l’arrangement en partitions, et de les diffuser. Aujourd’hui, c’est surtout celui qui, en échange d’une partie des droits d’auteurs, s’arrange de faire passer les titres en radio et en boites de nuit, ce qui génère la rentabilité du produit. (Les termes sont choisis…). L’éditeur, dans l’ombre, a souvent le poste clé du business de la musique. Il peut être très gourmand, du fait qu’il recède lui-même souvent une partie des droits concédés aux stations de radio qui passent les titres.
Le Producteur
Deux sortes de producteurs : le phonographique et le producteur de spectacle. Le producteur phonographique n’est pas censé toucher aux droits d’auteur (Ouf!… Ça commençait à faire beaucoup de monde…). Il se paye en droits de production sur la vente des disques.
Note : l’éditeur et le producteur marchent la main dans la main : plus il y a de passages publics de l’oeuvre, plus il y a de vante. Un conseil : diviser pour mieux régner. Un éditeur en relation avec un producteur seront obligés de gérer des stratégies, alors que quelqu’un qui fait les deux aura tendance à exiger outrageusement, étant en position de force…
Le producteur de spectacle n’a rien à faire, lui, avec les droits d’auteurs. Il fait commerce de spectacles, et c’est un auxiliaire précieux pour qui veut de produire publiquement.
Liste Studyrama des métiers de la musique
Les artistes : chanteur, chef d’orchestre, compositeur de musique et paroles, musicien, designer sonore, luthier, facteur d’instruments.
L’industrie musicale : agent, attaché de presse, directeur de festival, producteur.
Les techniciens : bruiteur, ingénieur du son, mixeur, perchman, DJ.
L’administration culturelle : directeur de conservatoire, chargé de production.
L’animation : journaliste spécialisé musique, professeur de musique, intervenant en milieu scolaire, musicothérapeute.
Vous pouvez aussi consulter les rubriques consacrées aux métiers de l’art et de la culture.
Quelques sources de renseignements…